lundi 14 mars 2016

DieuMerci ! (On a tous un rêve de gosse), Lucien JEAN-BAPTISTE

"DieuMerci", comédie dramatique française de et avec Lucien JEAN-BAPTISTE, ainsi que Baptiste Lecaplain, Delphine Théodore, Firmine Richard et Olivier Sitruck, notamment.



DieuMerci c'est en fait le nom du héros du film. Un nom antillais. DieuMerci donc a 44 ans et sort de prison, endetté (c'est pour ça qu'il est allé en prison, il avait sa boîte et ça s'est mal passé). Il est en plus en train de divorcer. Bref ce n'est pas la joie. Heureusement que maman est là pour le dorloter !

DieuMerci se met donc en quête de missions d'intérim histoire de se payer une chambre à lui et de rembourser ses dettes au fisc. Mais il quitte aussi la prison avec l'envie de réaliser son rêve de gosse, devenir comédien. Et se met en tête pour ça de passer un concours. Mais ce concours n'est accessible qu'à condition de s'inscrire au moins un trimestre dans l'école qui organise ledit concours et le trimestre coûte plus de 1.000 euros, une fortune pour DieuMerci.

DieuMerci, néanmoins, tente sa chance, même si la vie est galère (boulots pénibles sur des chantiers, chambre insalubre dans un hôtel miteux...). Et comme si ça ne suffisait pas le voilà obligé de travailler avec Clément, gamin de 22 ans plutôt...casse-pieds disons ! Gentil mais collant, très bavard et adepte des catastrophes en tous genres. Et surtout Monsieur n'a plus nulle part où aller car son père ne lui donne plus d'argent (parce qu'il a abandonné la fac de droit pour faire du théâtre) et que tous ses potes le jettent. Du coup il squatte dans la pauvre chambre de DieuMerci et lui complique encore plus l'existence.

Le duo offre quelques scènes rigolotes, notamment quand Clément veut s'improviser conducteur de tractopelle !  

Mais finalement, bien sûr, les deux hommes finissent par s'attacher l'un à l'autre et surtout à travailler leur scène. Et malgré bien des difficultés ils parviennent à passer le concours, brillamment. 

Voilà. Plus que pour l'originalité du scénario, le jeu des acteurs ou l'humour, j'ai aimé le sujet du film, la réflexion qu'il entraîne. Faut-il, malgré les difficultés, aller jusqu'au bout de ses rêves, comme DieuMerci, ou se contenter de ce qu'on a et accepter une vie plus ou moins confortable mais dénuée de passion ? Faut-il vivre pleinement, tout sacrifier à sa passion, quitte à prendre des risques (ou à mourir, comme Roméo et Juliette, qu'interprètent DieuMerci et Clément pour le concours), ou opter pour la sécurité ?

D'abord on voit des gens qui galèrent, vivent dans des conditions précaires. La France d'en bas comme on dit. Moi ça m'a fait penser à quel point j'avais de la chance d'avoir ce que j'ai, un boulot, un toit, à manger...même si je n'aime pas trop mon boulot, que mon appartement n'est pas super beau et super grand, que je ne mange pas tous les jours du caviar et que je ne me casse pas en vacances tous les mois ! Ca fait du bien de temps et temps de se rappeler que, même si la vie n'est pas parfaite, il y a toujours des gens plus malheureux. Qu'on est pas si à plaindre. Que ça pourrait être pire. Bien pire.

Mais en voyant DieuMerci se battre pour son rêve, et réussir, je me dis que mettre un peu son confort de côté pour prendre le risque de vivre avec passion c'est aussi important.

Alors, que faut-il choisir ? Tenter de réaliser ses rêves, quitte à tout perdre ? Ou se contenter d'une vie "secure" mais sans saveur ? 

Tout ça me renvoie à moi en ce moment, qui veut, enfin, quitter mon emploi déplaisant pour faire quelque chose qui me plait vraiment. Mais qui ait peur car cela implique de prendre des risques, prendre le risque de tout recommencer et de se lancer dans la  vie d'indépendant dont les revenus ne sont pas assurés tous les mois...

Bref, la vie n'étant pas un film, je n'ai pas la réponse à la question...mais pense avoir quand même déjà choisi celle qui me convenait le mieux ;-)



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