jeudi 28 janvier 2016

"La famille Middlestein", Jami Attenberg

Pas de polar cette fois, pas d'enquête policière, mais plutôt le portrait d'une famille. Et un drame accessoirement (puisque ça finit quand même tristement).

L'auteur, Jami Attenberg, est une écrivain et journaliste américaine contemporaine. 

"La famille Middlestein" est son troisième roman, publié en 2012.

L'histoire se passe aux Etats-Unis, à Chicago plus précisément, de nos jours. 

Il est question, comme le titre l'indique si bien, de l'histoire de la famille Middlestein, famille juive américaine. 


Le personnage principal est Edie, la mère. Edie est obèse, elle mange énormément, sans arrêt. Et accessoirement elle est avocate, douée apparemment. A force de manger ainsi elle met sa santé en danger et tout le roman tourne en fait autour de ce problème. Toute sa famille s'inquiète pour elle et tente de lui faire entendre raison (inutilement hélas, je vous l'annonce d'office).

Il y a aussi Richard son mari, qui la quitte justement au moment où elle a des problèmes de santé. Dis comme ça bien sûr on pourrait se dire que c'est un connard, mais moi je ne l'ai pas trouvé si antipathique que ça, c'est peut-être même le personnage que je trouve le plus touchant. Richard quitte Edie d'une part parce qu'il ne supporte pas de la voir se détruire et d'autre part parce qu'elle lui fait la vie impossible, est odieuse avec lui, depuis longtemps déjà. On apprend d'ailleurs qu'elle s'est mariée avec lui par dépit. Elle ne l'a probablement jamais aimé. N'empêche que personne ne respecte ce pauvre gars, pharmacien de son état, et que tout le monde le déteste pour quitter sa femme quand elle tombe malade. Dur.

Et puis il y a leurs deux enfants, leurs deux grands enfants, qui ont déjà quitté la maison depuis belle lurette. 
Robin d'abord, la fille, l'aînée, au caractère très revêche, très lunatique et plus ou moins alcoolique.
Benny ensuite, le petit frère. Celui-ci est marié et a des jumeaux (je ne vous dis pas combien...;-) ). Sa femme, Rachelle, est un  brin névrosée je dirais, et sa fille commence sa crise d'adolescence, donc pas facile tous les jours. D'où le petit joint qu'il se fume tous les soirs.

Voilà donc finalement tout tourne autour du problème d'Edie et de la lâcheté de son mari qui la quitte. 

Bon sur la quatrième de couverture de mon livre il est noté que ce roman est désopilant, qu'il se dévore sans modération...et sur Internet pareil, que des commentaires du me genre.

Personnellement j'ai apprécié ce livre qui se lit bien, pas de souci. Mais je ne l'ai pas trouvé spécialement drôle (les personnages font plutôt de la peine, finalement) et pas spécialement passionnant non plus dans le sens où il n'y a pas vraiment d'intrigue, de suspens, comme dans un thriller par exemple.

J'ai regretté la fin (la mort d'Edie au moment où elle rencontre un brave type, mais surtout le fait que jamais Richard ne sera vraiment compris et aimé par ses enfants, alors qu'il n'est pas mauvais je trouve)  et le manque de sens, de finalité...C'est-à-dire que j'aurais aimé comprendre pourquoi Edie mange autant, qu'est ce que cette boulimie cache. Ça aurait été intéressant je pense. Alors que là on nous la décrit juste s'empifrant jusqu'à en mourir, mais pour qui pourquoi ? Pas vraiment de morale dans tout ca. Et du coup je ne me suis pas vraiment attachée à cette héroïne (si c'est est vraiment une). 

Donc livre agréable à lire quand même mais je n'ai pas plus accroché que ça sur l'histoire et les personnages. 




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