lundi 29 février 2016

Grandir



J'ai 32 ans. Autrement dit je suis une adulte, une grande personne, une vieille même selon le point de vue. On attend par conséquent de moi que je sois sérieuse, forte, mature, responsable, raisonnable...et plein d'autres trucs chiants. 

Et pourtant. Pourtant oui, je l'avoue, bien que j'ai l'âge d'être parent, bien que je travaille, que je sois responsable, que je paye mes factures et mes impôts, bien que je mette de l'argent de côté pour plus tard, bien que je fasse le ménage chez moi le week-end, bien que je me pose des questions sur la société (mais la politique ne m'intéresse toujours pas, faut pas déconner !), bien que je commence à mettre des crèmes contre les rides...et plein d'autres trucs chiants, et bien je ne me sens pas adulte ! Pô du tout du tout du tout (poil au genou).

Je suis encore une enfant moi, immature. Une femme-enfant à la rigueur. On me reproche souvent de me comporter comme une petite fille, notamment quand je me vexe pour un rien et que JE BOUDE (ah là là, qu'est ce que ça agace mes proches quand je fais ça !!!!!). Aussi, comme un enfant, j'ai un peu tendance à ne penser qu'à moi parfois. Et j'ai peur de plein de choses. Je doute de moi, énormément, je n'ai pas confiance. Jusqu'à peu même je ne savais toujours pas ce que je voulais faire dans la vie, comme métier. Alors en attendant je fais un truc qui ne me plait pas, comme un gosse qui va à l'école parce qu'il n'a pas le choix.  

Mais j'espère bien que quand j'aurai 40/50 ans je serai plus mature dans ma tête quand même. Que je serai bien dans ma peau, que je saurai ce que je veux, que j'aurai le courage de le faire. Que j'oserai dire ce que je pense aussi, sans craindre la réaction des gens. Et que, globalement, je me foutrai de ce que pensent, disent et font les gens. Oui, s'il ne devait y avoir qu'une seule chose que devait m'apporter la maturité, c'est l'indifférence des autres. Vivre ma vie sans me soucier du reste. M'accepter comme je suis, accepter les choses que je ne peux pas changer et accepter les autres comme ils sont. Ainsi j'oserais davantage être moi, aller vers les autres, leur demander des choses, leur dire ce que je pense, les envoyer promener s'il le faut...quel pied ! Et je ne serai plus susceptible !! Etre susceptible passé 40 ans c'est le comble du ridicule non ? Une preuve d'un manque total de sagesse ??

Quand je vois des gens d'un certain âge, des gens matures en principe, qui devraient selon moi être plus sages qu'une merdeuse de 32 ans comme moi, se comporter comme des jeunes cons, notamment en se vexant pour un rien, en étant susceptibles, en n'acceptant pas la critique, ça me fait de la peine pour eux. Et je me dit qu'ils n'ont rien appris de la vie, que c'est triste, désespérant. Et j'espère très fort qu'à leur âge je ne serai pas comme ça, si sensible, si fragile, que j'aurai pris du plomb dans le cerveau (et non pas des plombs...). 


J'ai les deux cas dans mon entourage. Une personne notamment qui vient de me décevoir profondément par une réaction disproportionnée et puérile, excessive et incompréhensible, comme je peux moi-même en avoir. Mais elle a 50 ans passés. Et inversement une autre personne de mon entourage, du même âge, est pour moi un modèle car grâce à sa maturité et à son expérience elle ne se laisse pas faire, elle demande ce qu'elle a à demander et dit ce qu'elle a à dire, et ne se laisse pas ébranler  par des bricoles. 

Bien sûr si je veux devenir meilleure en vieillissant, et non pas devenir un de ces vieux cons, c'est à moi de faire le nécessaire. Ça demande des efforts, de travailler sur soi. Etant une adepte des remises en question et de l'introspection, j'espère évoluer dans le bon sens. J'aime à me documenter, réfléchir et expérimenter sur le développement personnel et nourrit l'espoir de m'améliorer, petit à petit. Et c'est le cas je crois. J'apprends surtout à avoir plus confiance en moi, j'ose plus. Et même si la route est encore longue, très longue, j'espère avancer suffisamment sur le chemin de la vie (wahou, c'est trop beau ce que je dis là non ?) pour arriver un jour à m'aimer vraiment et à accepter ce qui vient des gens (ouais en plus je fais des rimes !). 

Allez, je vous laisse, je vais manger, ça demande de l'énergie de grandir ! :-) 


mercredi 24 février 2016

Ma vision du monde

J'avais envie de rajouter à ce blog une catégorie "Fictions" où j'écrirais des histoires plutôt que des articles. Et puis finalement j'ai créé une catégorie "L'inhumanité" où j'écrirai des articles sur la vie, les humains, les animaux et la nature. Parce que c'est un sujet qui me touche, me tracasse même, énormément et que, finalement, je ne crois pas avoir assez d'imagination pour inventer des histoires dignes de ce nom.

Ce ne seront pas des articles positifs car j'ai, hélas sans doute, une image très négative non pas de la vie mais de l'humanité et une vision très pessimiste de l'avenir sur cette planète. Bah oui ! Ce qui ne fait pas de moi, je vous rassure, une dépressive suicidaire. 

Ces articles auront pour but avant tout de me "défouler" quand il sera nécessaire, que des choses me mettront dans tous mes états. Ils permettront, à ceux que ça intéresse (oui, je crois que je rêve là, mais bon...), d'apprendre à me connaître et surtout de me comprendre. Et si ça pouvait amener des gens à réfléchir sur certaines absurdités et atrocités de ce monde ça aurait vraiment un sens (mais là, sans doute, je demande la lune).

Et, justement, pour me situer un peu il faut savoir que je suis une sorte de misanthrope, que je n'aime pas beaucoup le genre humain (bien sûr j'aime des gens en particulier, il y en a de très biens heureusement, mais pas les gens en général). Car pour moi les humains détruisent la Terre. Ils se multiplient, vivent de plus en plus longtemps, consomment, produisent, gaspillent et polluent toujours plus. Ils empoisonnent la planète, détruisent les arbres, la faune et la flore. Ils ont réduit les espaces naturels à peau de chagrin. Ils font un mal qui m'est insupportable aux animaux. Animaux qu'ils élèvent et tuent dans des conditions atroces pour les manger, utilisent à diverses fins, leur ôtant toute liberté, ou massacrent, sans raison, tout simplement. Et s'ils ne leur font pas de mal directement ils le font indirectement en leur volant leur territoire et leur nourriture. Oui, vous l'aurez compris, j'aime les animaux, beaucoup beaucoup, au moins autant que je redoute les humains. Je préfère les animaux aux hommes, je n'ai pas honte de le dire. Des fois je me demande si je ne suis pas un animal dans un corps d'humain...ce qui expliquerai que je fois si particulière et inadaptée.

Voilà, c'est de tout cela que je parlerai dans cette rubrique. Dépressifs éviter. Optimistes s'abstenir aussi













PS : Non, vraiment, je ne suis pas dépressive. Pas suicidaire. Je profite de la vie. J'aime même des gens. Je ne suis pas méchante non plus. Je n'ai jamais fait de mal à personne. Je ne suis pas folle non plus. Je crois...





lundi 22 février 2016

"Les saisons", Jacques Perrin et Jacques Cluzaud

C'est la première fois que je parle ici d'un documentaire et pour cause puisque je ne vais jamais en voir (et d'ailleurs il n'en passe pas temps que ça au cinéma). 


Pour être honnête je n'avais pas vraiment envie d'aller voir ce film. Non pas que je doute de son intérêt et de sa beauté (c'est beau et intéressant) mais parce que je craignais, étant donné qu'il y est question de nature et d'animaux, de pleurer. Car je suis hypersensible quand il s'agit d'animaux. Je ne peux pas voir souffrir un animal sans pleurer. Et je n'aime pas pleurer devant un film. Enfin disons que je ne vais pas au cinéma pour pleurer. 

Et malheureusement mes craintes étaient justifiées, j'ai pleuré comme une madeleine pendant la moitié ou le tiers du film. Ouais, j'ai chialé comme une madeleine devant un documentaire appelé "Les saisons" ! Et je suis sûrement la seule !!

Pourtant pas de véritables scènes difficiles, où on verrai des humains massacrer des animaux par exemple. Mais ça m'a quand même bouleversée. Je m'explique... 


"Les saisons" c'est un voyage à travers les temps (ça commence  il y a plusieurs dizaines de milliers d'années, à l'ère glacière, quand les hommes sont déjà là, mais bien moins présents que maintenant, jusqu'à aujourd'hui) dans les territoires européens, qui, une fois la période glacière passée, se trouvent recouverts de forêts. 

On y voit les saisons défiler et surtout la vie grouiller. Tout un tas d'animaux vivre, naître, se nourrir, s'amuser, se battre, se nourrir, chasser...Des plus petits insectes aux plus gros mammifères, en passant par les prédateurs et leurs proies, les cervidés, les cochons, les écureuils mignons, sans oublier bien sûr les oiseaux. Il y a beaucoup de scènes adorables, notamment quand on voit les bébés de toutes les espèces, mais aussi des scènes plus dures, quand les mâles se battent par exemple ou qu'une meute de loups s'attaquent à une biche.



Mais bon jusque là tout va bien, c'est beau, c'est la nature, la vie...Et puis, petit à petit, au fur et à mesure que l'homme se multiplie, agrandit son espace de vie et se modernise, tout change, tout dérape. La forêt disparait petit à petit et les animaux ont de moins en moins d'espace pour vivre. L'homme tue les arbres. L'homme asservit les animaux ou, quand il ne ne le peut pas, les élimine (comme si leur piquer leur territoire ne suffisait pas !).



C'est de là que j'ai commencé à pleurer fort. Ne supportant de voir les arbres abattus et surtout les chevaux muselés, les loups traqués, tous les animaux perdus...Ne supportant pas tout ce gâchis.

Car pour moi, oui, l'homme est bel et bien responsable d'un immense gâchis. Quelle était belle la nature sauvage, avec toutes ses espèces végétales et animales ! Que le monde dans lequel nous vivons est laid désormais ! Plus d'arbres, de verdures, mais du béton. 

Et, bien que le documentaire finisse en disant qu'il est encore possible de rétablir une relation plus équitable envers les animaux, moi je crois que cela n'arrivera pas. Je crois que les hommes continueront à se multiplier, à agrandir leur territoire (au détriment de la nature et des animaux), à gaspiller les ressources et à polluer la planète jusqu'à ce qu'il n'y ait plus rien à sauver. Jusqu'à ce qu'on ait plus que des regrets. Que le monde finira par ressembler à un immense bloc de béton gris, sans végétation et sans animaux, avec juste des humains très nombreux et pas très heureux...



Mais je m'égard dans un pessimiste que personne n'apprécie. Néanmoins, je l'ai dit, tout ce qui concerne la nature et les animaux me touche plus que de raison. Je suis par ailleurs de nature pessimiste et n'aime pas trop le genre humain...Ah et j'ai eu une journée de merde, ça joue peut-être aussi ! 

PS : j'ai bien conscience que cet article n'est pas qu'une simple "critique" de film mais aussi une sorte de coup de gueule contre la connerie des hommes. Tant pis, j'assume ! 

dimanche 21 février 2016

"Sous les vents de Neptune", Fred VARGAS



Encore un polar oui et encore un de Fred VARGAS, le troisième que je lis. Mais ils sont bien ses bouquins, alors pourquoi s'en priver ?

Plus précisément elle est l'auteur d'une dizaine de "rompols", genre littéraire à part entière où la narration est empreinte d'humour et de poésie.

Et c'est vrai que dans "Sous les vents de Neptune", publié en 2004, comme dans ses autres romans, et notamment dans ceux où on retrouve le Commissaire Jean-Baptise Adamsberg comme personnage principal, il y a une sorte de poésie dans la narration. C'est-à-dire que l'auteur ne se contente pas de raconter une enquête, avec moult suspens et fin imprévisible (ce qui n'est déjà pas mal en soi). Non, elle y inclut aussi une vraie psychologie des personnages. En l’occurrence le Commissaire Adamsberg est  un personnage très attachant, dont l'auteur nous fait accéder à toutes les pensées, souvent saugrenues, surprenantes, et parfois drôles. Une très bonne intrigue policière donc, mais aussi de l'humanité et de la poésie. Comme la cerise sur le gâteau.

Et je trouve que c'est particulièrement vrai dans "Sous les vents de Neptune", où on n'apprend beaucoup de choses sur Adamsberg, sa psychologie, sa vie, son passé..., mais aussi d'autres personnages, des collègues surtout, comme Danglard ou Retancourt, pour ne citer qu'eux. Et ce qui rend ce roman-ci particulièrement intéressant je trouve c'est que cette fois Adamsberg n'est pas seulement enquêteur mais aussi suspect. En cavale. Et qu'il doute lui-même de son innocence. Je m'explique.

Au début du roman Adamsberg, en lisant un article dans la presse, croit retrouver la trace d'un meurtrier en série qu'il cherche à coincer, en vain, depuis des années. Celui-ci tue des personnes à l'aide d'un trident. Il en était à une dizaine de meurtres et vient d'en commettre un nouveau. Et si cette affaire tient tant à coeur à Adamsberg c'est parce qu'il pense que c'est ce meurtrier, un ancien juge, Fulgence, dit "le Trident"qui a commis l'assassinat d'une fille dont c'est le propre frère d'Adamsberg, Raphaël, qu'on avait soupçonné à l'époque. Et qui depuis a disparu de la circulation. Il y a des années de cela, alors qu'Adamsberg n'avait que 18 ans. Et depuis il traque cet homme au gré des cadavres retrouvés avec trois trous en ligne.



Bref ce nouveau meurtre perturbe grandement Adamsberg qui relance du coup son enquête. Enquête qu'il avait interrompue des années auparavant en apprenant le décès de Fulgence... Du coup Adamsberg poursuit un mort, un fantôme. Et évidemment personne ne croit à son histoire. 

Au début l'enquête ne décolle pas. On est beaucoup dans les pensées d'Adamsberg, ses doutes, ses états d'âme, et il ne se passe pas grand chose. Lui et son équipe partent par ailleurs au Québec faire un stage sur les empreintes génétiques, et là encore il ne se passe rien de vraiment intéressant, en tout cas rien en rapport avec l'enquête. Semble-t-il.

J'avoue qu'arrivée à la moitié du livre je me suis dit que, par rapport à d'habitude, il y avait plus d'introspection que d'action.

Et puis, tout d'un coup, ça décolle et là le suspens est plus qu'au rendez-vous, on a du mal à lâcher le livre. 

Une fois rentré à Paris, Adamsberg est invité à revenir au Québec. Un meurtre qui correspondrait à son tueur en série aurait eu lieu. Bizarre mais intéressant. Sauf qu'une fois arrivé sur place, Adamsberg se rend compte qu'il est en fait le principal suspect de ce meurtre. Le meurtre d'une fille avec qui il a couché pendant son stage et qui l'encombrait un peu. Et comme Adamsberg s'est pris une cuite un soir et à un trou de mémoire correspondant à une durée de deux heures, tout l'accuse. Et surtout lui même doute.

Néanmoins, grâce à l'aide de sa collaboratrice, Retancourt, il parvient à s'enfuir et retourner en France, où, en cavale et donc sous une fausse identité, il mène l'enquête. Sur son meurtrier au trident, auquel personne ne croit encore, et sur le meurtre qu'il aurait peut-être commis.

Voilà, et là ça devient intéressant et compliqué, mais, Adamsberg, aidé de plusieurs personnes, flics et civils, parvient à prouver que le juge n'est pas mort et qu'il a bien commis tous les meurtres. Bon par contre celui-ci leur échappe. Et, plus complique encore, Adamsberg est innocenté du meurtre de Noella au Quebec. Bien que lui-même en ait douté jusqu'au bout, et nous avec !

Pour résumer donc, un très bon polar. Une intrigue au petits oignons. Une immersion intéressante dans la vie et les pensées du personnage principal, et récurrent, Adamsberg. Et l'intervention intéressante et même indispensable de divers protagonistes.

Ah et mention spéciale pour la façon de parler des Québécois, trop marrant ! 





"La légende du Roi Arthur", Dove Attia / Les comédies musicales !

Ah, les comédies musicales ! J'adore ça !! 



Oui, je sais, je ne devrais peut-être pas m'en venter. C'est-à-dire que pas mal de personnes détestent ça (comme mon copain par exemple, et tous ses potes), surtout les comédies musicales françaises d'ailleurs. 

MAIS, d'une part, il ne faut pas avoir honte de ce que l'on est et de ce que l'on aime et, d'autre part, je ne suis pas la seule à aimer les comédies musicales (mêmes françaises). Enfin vu le nombre de comédies musicales qui sortent et que les salles sont toujours pleines, malgré le prix des places, je pense que beaucoup de gens aiment bien ça. Donc  bon.



Alors oui, les comédies musicales ont un côté gnangnan. Les chansons ne sont pas forcément des chefs d'oeuvre, les histoires un peu neuneu... C'est vrai que toutes les comédies musicales reprennent les mêmes codes et tournent notamment toujours autour d'une histoire d'amour aussi romantique qu'irréaliste, même si le sujet du spectacle ne semblait pas s'y prêter ("Les dix commandements" par exemple). Et chaque comédie musicale est probablement une grosse machine à fric.

MAIS, d'une part, les histoires d'amour idéales et dégoulinantes, les grands sentiments et tout et tout, ça fait du bien de temps en temps. Non ? Ça change quand même de la réalité, de ce qu'on voit aux infos ou des séries américaines violentes. Un  peu de douceur dans ce monde de brutes quoi ! ET, d'autre part, même si les chansons sont un peu "faciles", quel mal après tout si  on a plaisir à les entendre et les fredonner ? 



ENFIN ET SURTOUT, pour moi une comédie musicale c'est avant tout un spectacle, un beau spectacle à voir. Pour "La légende du Roi Arthur" je n'ai même pas acheté l'album et ne le ferai sûrement pas, peu m'importent les chansons. Mais j'ai quand même voulu aller voir le spectacle, et y ait pris plaisir. Parce que dans une comédie musicale il y a : des chanteurs (voire des musiciens, parfois), des danseurs (et j'avoue, mon fantasme, c'est les danseurs), des comédiens, des supers costumes et de magnifiques décors. Plus une histoire, des sentiments. De l'humour même parfois. Un peu comme de l'opéra (que j'adore aussi), mais en plus accessible, plus populaire. Et puis franchement, tous les gens qui reprennent les chansons en chœur et applaudissent les artistes à la fin c'est beau. 

Donc, oui et re oui, j'aime les comédies musicales. Je l'assume ! Et je dirais même plus, mon rêve ce serait de chanter ou danser dans une comédie musicale. Faire partie d'une troupe. M'éclater sur scène tous les soirs...C'est d'ailleurs plus ça qui me faire rêver, fantasmer même. Ce n'est pas l'histoire qui est racontée qui me chamboule moi, aussi belle soit-elle, c'est le spectacle, comment ça se monte, les artistes, la scène...



Cette "histoire d'amour" a commencé avec "Roméo et Juliette". Whaou, j'étais carrément fan de chez fan ! J'étais plus jeune à l'époque, et mal dans ma peau, ceci explique cela. Puis j'ai vu "Cindy" et "Autant en emporte le vent" qui m'ont moins marquées, ainsi que "Kirikou" (lol). Ensuite j'ai pas mal kiffé aussi "Le Roi Soleil", avec Emmanuel Moire, Erwan Rim et Christophe Maé notamment, et "Mozart l'opéra rock", avec Florent Mothe. 

Enfin "La légende du Roi Arthur" que j'ai vu hier. Là, comme je le disais, je n'ai pas acheté le CD et ne l'achèterai pas je pense. J'avais juste envie de voir un beau spectacle comme je les aime, voilà pourquoi j'ai acheté une place. Et je n'ai pas été déçue. Alors oui, tout est axé sur l'histoire d'amour entre Arthur et  Guenièvre, ce qui est un peu réducteur. Et oui les personnages principaux sont un peu lisses (j'ai nettement plus accroché avec les personnages méchants, la sœur Morgane et Méléagant). Je ne refredonnerai peut-être pas les chansons (quoi que...), mais j'ai passé un bon moment. Il y avait tout ce que j'attendais, des beaux décors, de beaux costumes, de l'ambiance, des artistes qui se donnent à fond, là devant vous. De beaux chanteurs (Florent Mothe, pas mal quand même ;-) ). Et de beaux danseurs, musclés et tout...8-D.



Du coup, contente comme j'étais, en rentrant, j'ai acheté ma place pour aller voir "Les trois mousquetaires", en février 2017!  Oui, c'est dans super longtemps, c'est bizarre d'acheter aussi en avance, mais c'est la seule solution pour avoir une très très bonne place (et y mettre le prix bien sûr, quand même 86 euros en carré or). Car moi, ce que je préfère ce n'est pas avoir une bonne vue d'ensemble du spectacle, c'est voir les visages des artistes de près :-). Et là en plus il y aura Damien Sargue qui jouait Roméo dans la première comédie musicale de mon coeur...j'ai hâte ! J'achèterai peut-être l'album là du coup. 






samedi 20 février 2016

Routine beauté naturelle

J'ai décidé de modifier un peu ma routine beauté, notamment pour le visage. En effet j'avais envie d'utiliser des produits plus simples et surtout plus naturels. Et donc plus sains.



Parce que concrètement, il ne faut pas se mentir, les produits qui sont vendus dans le commerce, que ce soient les crèmes pour le visage, les shampoings et j'en passe, sont un peu des saloperies. J'entends par là que ce sont des produits avec une liste d'ingrédients longue comme le bras, ingrédient dont par ailleurs on ne sait pas ce que c'est puisque ce sont des noms à coucher dehors. Mais quoi qu'il en soit ce sont des produits issus de la pétrochimie. Ouais, dès lors qu'on pense au pétrole ça fait tout de suite moins rêver !

Et les pubs ont beau nous raconter des choses merveilleuses, les emballages ont beau indiquer que c'est à base d'ingrédients naturels et la jouer "green", il suffit de regarder avec quoi c'est fait pour se rendre compte que tout ça c'est du pipeau, du mensonge, du foutage de gueule. Oui, du foutage de gueule ! Que dire d'autre quand on vous dit sur l'emballage qu'une crème est à base de karité par exemple, comme si c'était l'ingrédient de base de la crème, alors qu'en fait il y en a à peine 0,2 % ? 

Et n'espérez pas qu'un produit vaille mieux parce que vous l'achetez non pas en grande surface mais en parfumerie ou pharmacie, parce que c'est de la marque et que c'est plus cher. Que nenni ! Les ingrédients sont tout aussi peu naturels mais le marketing vous fait croire le contraire. Je suis par exemple une blogueuse beauté qui ne jure que par les marques, luxueuses de préférence, et qui parlait un jour des huiles démaquillantes. Elle parlait notamment de la Mixa je crois, pas très chère, mais était toute fière elle d'utiliser la Shu Uemura. Beaucoup plus chère, elle est néanmoins faite, comme la Mixa, à base de pétrole. Non sérieux les gens, faut arrêter de vous faire entuber par la pub et le marketing ! 

Donc bref, comme j'en avais assez de mettre de saloperies pas naturelles sur mon visage ou mes cheveux, j'ai décidé de changer un peu tout ça et de privilégier des produits simples et N.A.T.U.R.E.L.S.



Car la nature offre tout ce qu'il faut pour prendre soin de soin <3 <3. Et notamment les eaux florales, les huiles végétales, l'aloé vera et les huiles essentielles. Produits efficaces, pas très chers et pas polluants ! Et en plus il en existe une grande variété, de sorte que chacun peut choisir en fonction de la nature de sa peau ou ses cheveux. :-). 

J'ai par exemple choisi l'eau florale de rose, purifiante et anti-vieillissement, mais il en existe pour tous les types de peaux. De même j'ai choisi l'huile de jojoba qui régule le sébum mais il en existe pour tous les types de problèmes. L'huile de coco est la meilleure pour les cheveux et sent si bon ! Et l'aloé vera est bon pour tout et tout le monde, une merveille !! Enfin vous pouvez enrichir tout ça à l'aide des huiles essentielles. Là aussi il y en a pour tout et n'importe quoi. 

Routine visage matin : je passe un coup d'eau florale sur mon visage (au lieu d'une eau micellaire), puis je mets de l'aloé vera (en guise de sérum) et de l'huile de jojoba (à la place de la crème de jour).

Routine visage soir : démaquillage à l'huile de coco que je rince ensuite avec un coton humide (plutôt qu'utiliser une huile démaquillage à bas de pétrole, berk !), nettoyage avec un lavant bio, eau florale (en guise de tonifiant), puis de nouveau aloé vera et huile de jojoba.



Et sur les lèvres c'est du beurre de karité !

Pour les cheveux, tout d'abord je ne les teins pas, ne fais pas de brushing, ne les lisse pas et n'utilise pas le sèche cheveux, toutes choses qui les abîment. J'essaie aussi de ne pas les laver trop souvent, car ce n'est pas très bon (pitié arrêtez de les laver tous les jours, ou même un jour sur deux, ce n'est pas utile et malsain !), et d'utiliser des shampoings le plus naturels possibles. Pour le reste, c'est naturel. Je fais régulièrement des masques avant le shampoing, soit un masque hydratant à base de yaourt, miel, huile..., soit un masque nourrissant, c'est-à-dire un bain d'huile, avec de l'huile de coco. Et matin et soir, un petit peu d'aloé vera sur les longueurs et pointes pour hydrater et un peu d'huile de coco sur les pointes pour nourrir et protéger.



Pour le corps je n'ai pas encore adopté de routine naturelle mais ça ne devrait pas tarder.

Le mieux c'est d'acheter tout ça en magasin bio ou de commander su Aromazone, un super site si vous voulez passer à la beauté au naturel. 















jeudi 18 février 2016

"Zootopie", Disney

Normalement les dessins animés, les Disney comme les autres, ça fait longtemps que je n'aime plus trop ça mais quand j'ai vu la bande annone de celui-ci ça m'a fait envie, ça avait l'air drôle. Et ma foi c'était sympa, du coup je réitérerai peut-être (et même sûrement, il y a Kung Fu Panda 3 et L'âge de glace je ne sais pas combien qui sortent bientôt...).



L'histoire c'est celle de Judith Hopps, jeune lapine déterminée, courageuse et idéaliste, qui réalise son rêve en devenant officier de police (c'est le premier lapin qui rendre dans la police) et va exercer ses fonctions à Zootopia. Zootopia c'est une très grande ville où ne vivent que des animaux, mais tous les animaux possibles et imaginables, de tous petits et des énormes, des inoffensifs et des dangereux. Et, en principe, tout le monde s'entend bien. En tout cas les animaux sont civilisés, comme des humains, ils ont complètement perdu leur côté sauvage. Quand Judith prend son poste elle tombe néanmoins de haut (enfin non en fait car elle est toute petite...pardon !) quand son patron l'envoie mettre des contraventions sur les pares-brises plutôt que faire des enquêtes. Personne ne la prend au sérieux. Néanmoins plus que déterminée, elle finit par obtenir la mission de retrouver une loutre qui a disparu. Et c'est accompagnée d'un renard un peu lascar (décidément quel humour ce soir !) qu'elle va mener l'enquête qui la conduira non seulement a retrouver la fameuse loutre mais aussi 13 autres animaux qui avaient disparu. Tous des prédateurs. Tous inexplicablement redevenus sauvages.  Je ne raconte pas tout le film  ni la fin mais, évidemment (c'est un Disney tout de même), elle résout l'énigme et les gentils gagnent, les méchants finissent en taule, bref tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes.



Je vois trois lectures possibles à ce dessin-animé.

1) Le premier degré, celui auquel les tous jeunes enfants s'arrêteront, à savoir des animaux plus ou moins mignons ou sauvages qui cohabitent, se disputent, mènent l'enquête et tout et tout. 

2) Une morale, à la Disney, un peu gnangnan, à savoir notamment qu'il faut toujours faire de son mieux, être déterminé et essayer de réaliser ses rêves (comme l'héroïne), mais aussi que tout le monde peut s'entendre et cohabiter, peu importe les différences entre les individus. Un message de paix, d'amour. Beau mais un peu irréaliste à mon humble avis. Trop ambitieux je pense.

3) Et puis moi j'y ai vu encore un troisième degré, une représentation et une critique assez réaliste de notre société actuelle. Notamment de la façon dont les politiques gouvernent le pays, à savoir par la peur. Dans le dessin-animé les animaux inoffensifs, les "proies", sont manipulés de manière à avoir peur des animaux plus imposants, les "prédateurs" (qu'on rend sauvages et donc dangereux) et ça uniquement pour des raisons politiques puisque c'est l'adjointe du maire (elle est mouton, il est lion) qui imagine ça pour devenir maire. Et elle dit à un moment "la peur ça marche toujours". Il n'y a qu'à regarder les informations, les histoires d'attentats, de migrations et tout et tout pour se rendre compte que, oui, les gens sont manipulés, tenus en laisse, par la peur. Raison pour laquelle, pour ma part, je ne regarde plus les informations depuis des années. 

Comme quoi un Disney ça peut faire réfléchir ! A moins bien sûr qu'on ait juste envie de se détendre. 

Ah et mention spéciale pour quelques personnages fort amusants (le film bien sûr use d'un certain nombre de clichés sur les animaux et leurs qualités ou défauts) : les paresseux qui travaillent à la Préfecture de manière extrêmement lente (posez trois jours de congés pour obtenir un papier) et la taupe (ou mulot ?) en parrain avec des ours blancs, 100 ou peut-être 1000 fois plus  grands qu'elle, en guise de gardes du corps...marrant ! 





mardi 16 février 2016

Le sport...ou presque.

Je l'avoue, je n'ai jamais été sportive. Pour moi les cours d'EPS à l'école c'était l'horreur, j'avais toujours de mauvaises notes, 10 au mieux. Et aujourd'hui encore c'est inimaginable pour moi de courir (pas de souffle, mal partout après et j'en passe...). Même le sport à la télé ça me gonfle, c'est dire !

Néanmoins je suis bien consciente que l'exercice physique c'est important pour la santé, pour le moral aussi, sans compter bien sûr pour la ligne (et oui, pas sportive mais coquette la Marie !). Et comme je suis une personne raisonnable (et angoissée aussi, faut le dire), je me force un peu.

Du coup, comme je n'ai pas envie de devenir grosse et molle mais qu'il n'est pas question pour autant de faire des trucs aussi barbants que des tours de stade ou des séries d'abdos, j'essaie de faire du "sport" que j'aime quand même.

Tout d'abord, et ce depuis plusieurs années déjà, je marche. La marche c'est facile, accessible à tout le monde, sans danger, ça peut même aider à penser ou au contraire à faire le vide, et c'est très bon pour la santé. Certes ce n'est pas ce qu'il y a de plus sportif, mais c'est déjà un bon début. Et mieux que rien. Du coup en ce moment par exemple je marche environ une heure par jour car je fais le trajet maison/boulot, qui me prend 15/20 minutes, 4 fois par jour. Facile !



Ensuite il y a la danse. La danse pour moi c'est du plaisir, pas du sport, mais il n'empêche que ça fait travailler mon corps et que, petit à petit, je me muscle (si si, je vous jure, même mon mec trouve que mes bras et mes abdos sont un peu plus fermes !). Surtout que je commence à en faire pas mal d'heures par semaine. Au début je ne faisais que de la danse orientale, une fois par semaine, mais maintenant...entre la danse orientale (le lundi avec Véro et le jeudi avec Kelly), le bollywood (le lundi avec Véro) et le tribal (le jeudi avec Justine et le vendredi avec Kelly) j'en suis à au moins cinq heures par semaine quand même ! Ce n'est pas intensif certes, mais mon corps voit la différence :-)









Enfin, histoire de compléter tout ça et de m'aider pour la danse aussi, être plus tonique et plus souple, je me suis mise depuis très peu de temps à faire quelques exercices à la maison, toute seule,  tous les jours ou presque. Rien de bien extraordinaire, j'ai misé sur des séances simples et courtes car sinon je sais que je me démotiverai très rapidement et abandonnerai tout. Je préfère en faire peu mais de manière régulière et sur le long terme (dans tous les domaines d'ailleurs je fonctionne comme ça). Ainsi je fais quelques minutes de gainage, plus ou moins inspiré des pilates (notamment l'exercice de la planche), en travaillant les bras, les abdos et les cuisses.  Je connais quelques exercices parce qu'on en fait à la danse et puis j'ai un livre sur les pilates. Puis un peu de yoga, histoire encore de me raffermir, de m'assouplir et de me détendre. J'ai vraiment envie de m'inscrire en cours de yoga l'an prochain, j'espère que je pourrai. En attendant je fais comme je peux. Et je finis avec un peu de sophrologie, mais ça ce n'est pas du sport, juste de la relaxation. J'espère garder la motivation et améliorer petit à petit mes performances. 



Voilà, tout ça pour dire que finalement, même si on est pas sportive (ou sportif, ça concerne aussi les hommes...mon homme en est la preuve vivante :-D) on peut, et on doit, faire un minimum d'exercice physique. Et le secret pour ne pas se décourager et abandonner c'est non seulement de faire une ou des activités qui nous plaisent (il ne faut pas que ça soit la corvée de le faire) mais aussi de ne pas être trop exigeant en termes de difficulté et de temps qu'on y consacre. Du moins au début car après il est possible qu'on est envie de progresser et de se donner plus. Ou pas. 



Ah et il faut avoir un peu de temps à y consacrer aussi (alors évidemment pour ceux et celles qui travaillent à temps plein et ont des enfants...bah je ne sais pas quoi vous conseiller !). 


lundi 15 février 2016

"Joséphine s'arrondit", Marilou Berry

"Joséphine s'arrondit", comédie française de et avec Marilou Berry (la fille de Josiane Balasko !), mais aussi Mehdi Nebbou et Sarah Suco, notamment. 






C'est la suite de "Joséphine", qui n'était pas réalisé par Marilou Berry lui et qui racontait la rencontre entre Joséphine et Gilles.

Leur couple avait été dur à se mettre en place car, en fait, Joséphine et Gilles sont complètement opposés. Lui c'est Monsieur Parfait, mature, la tête sur les épaules, généreux, patient et tout et tout et tout. Elle c'est tout le contraire, c'est Miss Catastrophe, elle ne fait pas grand chose comme il faut, elle est immature, beaucoup beaucoup, et bordélique, notamment. Sans compter qu'elle est au chômage et n'a même pas le permis. Un gentil boulet ! Mais bon, contre toute attente le couple se forme donc dans le premier film.

Là Joséphine et Gilles s'aiment donc, vivent ensemble, achètent un appart...bref filent le parfait amour. Jusqu'au jour où Joséphine découvre qu'elle est enceinte. Bien sûr c'est un "accident", ce n'était pas prévu, pas voulu, pas planifié. Comme on peut s'y attendre Gilles réagit plutôt bien, ravi de devenir papa ( et on ne doute pas qu'il fera un papa parfait), tandis que Joséphine le prend moins bien. Elle ne veut pas. Surtout elle a peur. Peur de ne pas assurer et peur que sa vie change. Son corps aussi. 


Donc tout le film tourne autour de cette grossesse un peu catastrophique, jusqu'au dénouement final (l'accouchement bien sûr, pas vraiment de suspens de ce côté là !). Et viennent se greffer d'autres petites histoires autour de tout ça, comme la meilleure amie de Joséphine qui tombe amoureuse du gynéco de cette dernière et le vit mal (ce n'est pas du tout une romantique) ou la sœur de Joséphine, devenue dépressive, qui squatte son appart depuis deux ans, en jogging sale.

Le scénario est un peu attendu, c'est-à-dire qu'on s'attend quand même aux différentes étapes et au dénouement, et les blagues un peu faciles parfois, ça tourne même à l'hystérie vers la fin, mais ma foi ça reste quand même un film sympa à voir et on rigole bien sur quelques scènes. Et ça ne fait quoi qu'il en soit pas de mal de voir un film léger ! Marilou Berry est par ailleurs assez douée dans ce registre, ça lui colle bien.

Moi en plus le sujet me touche particulièrement dans le sens où, comme Joséphine au début, la grossesse a tendance à me faire flipper, ainsi que les enfants. Mais je ne pense pas que la fin sera la même pour moi que pour elle...;-)


PS : mention spéciale au chat roux, "Brad Pitt" :-).




vendredi 12 février 2016

"Chocolat", Roschdy Zem



"Chocolat" est un film français d'une durée d'1h50 réalisé par Roschdy Zem, avec Omar Sy et James Thiérrée notamment. C'est une biographie, celle du clown Chocolat, de son vrai nom Raphael Padilla. C'est aussi un drame parce que ça finit quand même bien mal (désolée !). L'histoire se passe en France, entre la fin du 19ème et le début du 20ème siècle. 

Le film est donc tiré d'une histoire vraie, celle de Raphael Padilla (interprété par Omar Sy), le premier artiste noir de la scène française, connu en tant que clown sous le nom Chocolat. Il formera un duo avec le clown blanc Footit. Aujourd'hui encore le duo du clown blanc et de son auguste existe toujours dans les cirques. 



Raphael Padilla est fils d'esclaves et arrive, sans sa famille, clandestinement en France avant que la guerre n'éclate  dans son pays. Il est donc sans papiers. Il fait pas mal de petits boulots, vit pas mal de galères, avant d'arriver au cirque Delvaux où il est engagé pour jouer une espèce d'indigène, de sauvage, qui fait peur aux gens. C'est là qu'il rencontre Tudor Hall, connu sous le nom de Footit, clown qui a eu son heure de gloire mais est plutôt en période creuse (et qui accessoirement, malgré son métier de clown, est un homme plutôt austère, qu'on ne voit jamais rire ou sourire). Le directeur du cirque ne le laisse en effet plus passer sur scène et lui demande de se renouveler, considérant ses numéros comme ringards. Footit propose donc à Raphael de former avec lui un duo de clowns, ce qui est inédit.

Footit et Raphael, devenu Chocolat, forment donc un duo de clowns dont les numéros reposent sur le comique du clown blanc qui botte le cul du clown noir. Ils connaissent ensemble un tel succès ensemble que le directeur du Nouveau Cirque leur propose de venir à Paris où, là aussi, ils connaissent un grand succès.

Jusque là tout va bien, c'est après que ça commence à se gâter...

Si Footit, homme plutôt austère donc, travailleur et la tête sur les épaules, gère bien le succès, Chocolat en revanche prend un peu la grosse tête. Il dépense tout son argent au jeu, perd beaucoup, boit, s'intéresse énormément aux femmes... Et surtout il veut plus. Plus de respect. Le succès c'est bien mais se faire botter les fesses tous les soirs par un blanc ça ne le botte plus trop justement. Il voudrait être respecté en tant qu'homme et en tant qu'artiste. Il décide donc de laisser tomber Footit, à qui il doit quand même tout et alors que leur duo connait un triomphe, pour devenir comédien dans un théâtre. Il est embauché dans un théâtre pour jouer Othello, de Shakespeare. C'est la première fois qu'Othello, personnage noir, sera joué vraiment par une personne noire. 

Malheureusement il se fait huer à la fin de la première représentation. Les Français ne sont apparemment pas encore prêts à accepter qu'un homme de couleur joue autre chose qu'un clown qui se fait botter les fesses par un blanc...Le racisme est encore d'actualité. La jalousie aussi. Sans compter les dettes de jeu de Chocolat, et c'est la fin du rêve. On retrouve Chocolat quelques 20 ans plus tard, devenu homme d'entretien dans un cirque de seconde zone. Il y meurt d'une tuberculose, pleuré par Footit, qui lui est resté malgré tout fidèle.



Voilà pour le résumé. Concrètement c'est un joli film, où on rit (les scènes où on voit le duo de clowns en action sont vraiment drôles) et où on pleure aussi. Les acteurs sont bons, Omar Sy bien sûr, toujours vrai, émouvant...Mais j'avoue que mon coup de coeur est plutôt allé au personnage de Footit et à son interprète. C'est-à-dire que c'est quand même Footit qui a imaginé le duo et tous les numéros, que c'est lui qui a créé Chocolat et offert le succès à Raphael. Il garde la tête sur les épaules, travaille dur. J'ai moins accroché avec le personnage de Chocolat, plus paresseux et arrogant. Néanmoins on ne peut que plaindre cet homme qui veut juste être aimé et respecté en tant qu'homme et artiste dans une France où les gens de couleurs sont encore considérés comme des sauvages...

La morale que je tire de l'histoire de Chocolat c'est qu'il ne faut pas avoir trop d'ambition. Chocolat avait tout pour être heureux mais il a tout gâché et tout perdu en demandant plus que ce qu'il pouvait obtenir (même si sa demande était, au fond, légitime). 

Il faut savoir apprécier ce que l'on a.



lundi 8 février 2016

"Ne lâche pas ma main", Michel BUSSI

Voici le deuxième roman de Michel BUSSI que je lis, un polar toujours, ou plutôt un thriller (y-a-t-il une différence ?).

Bien sûr j'avais aimé le premier, "N'oublier jamais", sinon je n'en aurai pas acheté un deuxième. Et je dois dire que celui-ci ne m'a pas déçue non plus. Je dirais même qu'il m'a davantage encore plu.

Ce roman là a été publié en 2013, un an avant "N'oublier jamais" donc.

Cette fois-ci l'histoire ne se passe plus du tout dans la Normandie de Michel BUSSI mais dans l'île de la Réunion. Pas du tout les mêmes paysages et surtout pas du tout le même climat (et tandis que j'écris ceci, ici, en Normandie justement, il fait gris, il pleut et il vente :-( ) !

Résumé de l'histoire : Martial et Liane BELLION, ainsi que leur petite fille de 6 ans, Sofa, sont en vacances sur l'île de la Réunion, dans un décor évidemment paradisiaque et au soleil. Mais Liane disparaît de l'hôtel et du sang est retrouvé dans la chambre d'hôtel. Très vite c'est Martial, son mari, qu'on soupçonne de l'avoir tuée. Celui-ci décide de prendre la fuite avec sa fille.

Tout le roman tourne donc autour de la traque par les flics (notamment le capitaine Aja Purvi, nerveuse, et son collaborateur, plus zen, Christos) de Martial sur l'île. Et durant cette traque d'autres cadavres (présents ou passés) vont surgir, comme autant de preuves de la culpabilité de Martial, d'autres personnages faire leur apparition et bien sûr un certain nombre de questions se poser.

Les chapitres adoptent tantôt le point de vue de Martial, tantôt celui des flics, ce qui permet de découvrir l'histoire sous différents angles. L'histoire est même parfois vue par les yeux de la petite Sofa. Dans ce cas là la narration est à la première personne, c'est Sofa qui raconte, tandis que pour les autres personnages c'est la troisième personne qui est utilisée, sauf à la fin du roman.

Au début bien sûr tout porte effectivement à croire que c'est bien Martial BELLION qui a tué sa femme (dont on n'a pas découvert le cadavre d'ailleurs), notamment du fait des témoignages des employés de l'hôtel. Le corps d'un homme a par ailleurs été retrouvé parallèlement à la disparition de Liane et une vieille dame sera tuée durant la cavale. Là aussi tout est fait pour que l'on pense que c'est Martial. Les enquêteurs le pensent et même Sofa pense que son papa a tué sa maman. On apprend même que dix ans plus tôt Alex, âgé de 6 ans, le fils que Martial a eu avec une autre femme, est mort noyé sur celle île de la Réunion et que Martial serait responsable. Bref on se dit en lisant tout ça qu'il est fou ou quelque chose comme ça. Ou que l'auteur nous mène en bateau...


Bien sûr, quand on a l'habitude de lire des polars et particulièrement Michel BUSSI, on se doute que la vérité est ailleurs, plus compliquée. Et en effet, on découvre finalement que Martial n'a rien à se reprocher, n'a commis aucun meurtre. D'ailleurs Liane est vivante. Mais impossible à mon sens de deviner la vérité !

Car derrière tout ça se cache la vengeance d'une femme, d'une femme devenue folle suite à la mort de son enfant. La mère d'Alex, qui considère Martial responsable du décès de son fils (bien qu'en réalité ils soient tous deux responsables) et veut le lui faire payer en prenant la vie de Sofa (une vie pour une vie). Mais chut, je ne dévoile pas tout dans le détail des fois que vous voudriez lire le roman...

En tout cas ce roman policier joue bien son rôle, il y a du suspens, des rebondissements, une fin inattendue, on est surpris, l'auteur se joue bien de nous...et plus on avance dans la lecture du roman plus on a hâte de savoir la vérité et plus on a du mal à refermer le livre jusqu'au lendemain. 

Le style est simple, facile à lire. Le changement de points de vue intéressant. Et il y a des descriptions des différents paysages réunionnais assez riches. A lire donc ! :-)







samedi 6 février 2016

"Les premiers, les derniers", Bouli Lanners

Ce soir je suis allée au cinéma, pas mon cinéma habituel, celui où je suis abonnée (un grand cinéma Pathé), mais un petit cinéma d'art et essai (je crois qu'on dit comme ça...), le LUX. J'y suis allée avec mon chéri, voir un film qu'il voulait voir. C'est rare que mon amoureux veuille absolument voir un film au cinéma mais là c'est avec Albert Dupontel qu'il adore. Et il n'a pas été déçu. 

"Les premiers, les derniers" est un film franco-belge de et avec Bouli Lanners (un Belge, d'où peut-être cet étrange prénom), avec Albert Dupontel donc, Suzanne Clément et Michael Lonsdale, notamment. Il dure 1h30 environ. Je ne saurais trop lui attribuer un genre, n'étant ni drôle, ni tragique, ni un thriller, ni un film d'épouvante...Un drame peut-être (mais avec une fin heureuse !). Ou un road-movie. 


L'histoire se passe je pense de nos jours, on ne sait trop dans quelle région, mais une région plutôt rurale et désertique et grise grise grise (on croirait un ciel normand, pouark !). Et elle tourne autour d'une dizaine de personnages tout au plus. Il n'y a pas, ou quasiment pas, de figurants dans le film (région désertique je vous dis !). Ah et il y a un chien, ainsi qu'un cerf avec de magnifiques bois qui apparaît deux fois dans le film, symbolisant probablement quelque chose.

Au début en fait il y a plusieurs histoires en parallèle. D'un côté Gilou et Cochise (alias LANNERS et DUPONTEL), chasseurs de prime, venus dans la région pour récupérer un téléphone portable volé et au contenu "sensible". En parallèle, Willy et Esther, deux amoureux un peu simplets et en cavale, en possession du fameux portable que recherchent Gilou et Cochise. On apprendra par la suite qu'Esther cherche à revoir sa fille, qu'on lui a retiré parce qu'elle est handicapée mentale et qu'elle veut revoir parce que Willy pense que la fin du monde arrive. Ce sont les quatre personnages principaux.

Gilou et Cochise vont croiser la route d'une gentille femme de caractère pour l'un et d'un gentil vieux monsieur pour l'autre, tandis que Willy et Esther croiseront celle de Jésus, un type qui surgit toujours dont ne sait où pour les aider (et qui présente vraiment certaines similitudes avec Le Jésus). Et tous les quatre auront par ailleurs maille à partir avec une bande de chasseurs cons et méchants (vraiment). 

Et pour finir, bien sûr, les chemins de Gilou et Cochise d'une part et de Willy et Esther d'autre part se croiseront. C'est même Gilou et Cochise qui, à la fin du film, prennent la route avec nos deux amoureux pour retrouver la fille d'Esther. 

Entre deux le téléphone, passé en cours de route dans les mains des méchants chasseurs, sera récupéré par son propriétaire directement (les deux chasseurs de prime ayant laissé tombé) et par la force. 

Mais finalement ce n'est pas cette histoire de téléphone qui nous importe dans ce film, c'est tout ce qu'il y a autour. Ce qui m'a moi particulièrement tenu a cœur c'est que Willy et Esther, qui se retrouvent à un moment donné séparés l'un de l'autre, s'en sortent et se retrouvent. C'est ce qui se passe et j'en fut très satisfaite (je suis fleur bleue, que voulez vous). Parce qu'ils sont innocents et émouvants. 

Les personnages de Gilou et Cochise sont eux aussi émouvants à leur manière. Tous les personnages, quoi qu'il en soit, "font vrais". Vous savez, avec des défauts physiques et des défauts de caractère, pas comme dans beaucoup de films où il y a les gentils et les beaux d'un côté et les méchants et moches de l'autre...De l'authenticité donc, un bon jeu d'acteurs et une esthétique soignée (même si le décor est gris gris gris). 

Un beau film, c'est sûr, même si je sais ne pas avoir compris la moitié des références (le titre, le cerf, Jésus...). 







mercredi 3 février 2016

"Encore Heureux", Benoit Graffin

Ce soir je suis allée me voir un petit film toute seule (snif !). Une comédie pour changer un peu des dernières semaines (et puis parce que j'ai besoin de me changer les idées et de rigoler un peu en ce moment, l'ambiance au travail étant particulièrement pesante, mais bref). Une comédie française plus précisément (je précise car ça n'a rien à voir avec une comédie anglo-saxonne par exemple).

"Encore Heureux", comédie française de Benoit Graffin donc, avec notamment Sandrine Kiberlain et Edouard Baer. Durée : 1h30 environ.

Outre donc que je voulais voir un film un peu drôle pour changer du mois de janvier où je n'ai vu que des drames et un film "d'épouvante", j'y suis allée pour Sandrine Kiberlain que j'aime bien. Je la trouve classe cette actrice. Et Edouard Baer n'est pas mal non plus. A la fois drôle et touchant dans ce film. Un peu tête à claques aussi du reste. Bref, la bande annonce m'avait parue sympa.

Pour résumer l'histoire, Marie et Sam sont mariés et ont deux enfants. Banal. Sam, qui est cadre, vient de perdre son emploi. Assez ordinaire aussi, hélas. Voilà pour le début. Puis on arrive deux ans après et Sam est toujours au chômage, de sorte qu'ils vivent dans un tout petit studio que leur a laissés la mère de Marie et qu'ils galèrent pour survivre. Marie vole même dans les supermarchés avec ses enfants pour leur permettre de manger ! Et Marie, elle en a un peu marre évidemment, d'autant que son excentrique de mari ne semble pas faire beaucoup d'efforts pour trouver du boulot et a l'air d'un ours avec sa barbe et ses cheveux en bataille. Il préfère essayer de revendre des trucs qu'il récupère en décharge plutôt qu'aller à des entretiens. Ajoutez à ça qu'un homme riche (Benjamin Biolay !) en pince sévèrement pour Marie et lui fait la cour, et le couple est on peut le dire au bord de la crise de nerfs !

Voilà pour le cadre. Et bien évidemment un événement va venir bouleverser ce quotidien déjà chaotique.

La fille du couple, qui prépare un concours de piano, s'entraîne sur le piano de leur détestable et riche voisine (en échange de services bien sûr) quand la mégère meurt subitement, sans doute d'une crise cardiaque. La gamine, obsédée par le besoin de préparer son concours, décide de cacher cette mort (et le cadavre par la même occasion) jusqu'à son concours, afin de pouvoir continuer à s'entraîner sur le piano. Elle vole par ailleurs une lampe d'une valeur de 20.000 euros environ (!) et fait croire à son père qu'elle l'a trouvé à la décharge. Celui parvient à en tirer près de 12.000 euros.

Et c'est là que les ennuis commencent puisque la gardienne de l'immeuble met son nez de fouine là-dedans et porte plainte pour le vol de la lampe...

Marie et Sam vont bien sûr faire tout ce qu'il ne faudrait pas pour essayer de s'en sortir, comme fuir, cacher le corps, voler le contenu du coffre-fort etc. Sachant que les idées délirantes viennent de Sam, un peu fou, et que Marie essaie par tout les moyens d'éviter le pire !

Ce n'est franchement hilarant (j'ai rigolé tout de même sur quelques scènes), et parfois même un peu émouvant (le personnage d'Edouard Baer est plutôt attachant et le couple est émouvant). Pas le film de l'année sans doute mais qui se laisse voir. Si vous êtes comme moi abonné n'hésitez pas ! Sinon réfléchissez-y :-).

PS : Je trouve vraiment Sandrine Kiberlain au top dans des films et rôles un peu décalés comme ça (comme dans le film qu'elle avait fait avec Dupontel, dans le rôle d'une magistrate...).