mercredi 27 janvier 2016

"Spotlight", Tom McCarthy

Une fois n'est pas coutume, nous sommes mercredi et je reviens du cinéma (je ne regrette vraiment pas mon abonnement !). 
Et une fois n'est pas coutume, j'ai vu un drame, tiré de faits réels. Promis la prochaine fois c'est comédie ou film d'horreur histoire de changer un peu !


"Spotlight", de Tom McCarthy, avec Michael Keaton, Mark Ruffalo, Rachel McAdams...
Drame d'une durée de deux heures environ, tiré donc de faits réels. Film américain. L'histoire se passe à Boston dans les années 2000.

Ce film traite de la pédophilie chez les prêtres catholiques.
Et plus précisément ce film raconte comment une équipe

de 4 journalistes d'investigation, appelée Spotlight, du journal le Boston Globe, a enquêté sur un scandale de pédophilie au sein de l'Eglise catholique et en a tiré, bien sûr, un article qui a fit scandale à l'époque. Les faits se passent entre 2001 et 2002 puisqu'en plein milieu de leur enquête il y a eu les fameux attentats du 11 septembre.

Pas d'images glauques dans ce film, on ne voit aucune scène d'abus, de viol ou de violence quelconque et on voit à peine une ou deux victimes raconter ce qu'elles ont vécu en fait. Non le film montre bien les journalistes enquêter sur les faits, pas les faits eux-mêmes. 
C'est un film qui traite donc de l'Eglise catholique et de la pédophilie, du journalisme (le vrai, le journalisme d'investigation, pas la soupe qui est servie tous les soirs à 20h00 sur TF1 et que je ne regarde jamais jamais) et de ses méthodes d'investigation, et aussi un peu du monde des avocats. Et de manière générale de la corruption, de l'injustice, du mensonge, de la tromperie, de la misère, des dérives...bref dépressifs s'abstenir !!

Pour résumer, lorsque les journalistes commencent leurs investigations il partent d'un cas de prêtre ayant abusé des enfants (à Boston). Puis il est question de 13 prêtres. Puis de plus de 70...plus de 70 prêtres qui, rien qu'à Boston, abusent d'enfants ! Et on apprend à la fin du film que des scandales sur la pédophilie des prêtres ont éclaté un peu partout dans le monde, même chez moi, à Caen. Apparemment quelque chose comme 6 % des prêtres passeraient à l'acte...

Ensuite ils se rendent compte que ces prêtes, dont a découvert les méfaits, n'ont jamais été "renvoyés" de l'Eglise, si l'on peut dire ça pour un prêtre, mais qu'ils ont juste été changés de paroisse à chaque fois. Ce qui signifie qu'ils continuaient après à violer d'autres enfants, dans d'autres villes. Et ils n'ont pas ailleurs jamais été jugés et condamnés pour leurs méfaits, puisque l'Eglise se débrouille toujours pour étouffer l'affaire. De sorte que les journalistes décident finalement de mettre l'accent sur le fait que la hiérarchie, "l'Eglise", ferme les yeux sur ses prêtres pédophiles. Elle va même, cette Eglise, jusqu'à laver la tête des familles des pauvres victimes pour qu'elles ne portent pas plainte. Leur proposant, au besoin, un dédommagement financier. Et on apprend d'ailleurs que ce sont le plus souvent des petits garçons issus de milieux modestes, avec des parents absents ou "déficients" qui sont les victimes de ces prêtres. Des enfants qui ont honte et n'osent rien dire. Mais restent marqués à vie. 

Au passage les journalistes dénoncent aussi certains avocats. Et pas que ceux qui défendent l'Eglise. Mais aussi ceux qui défendent les victimes. Ou qui devraient le faire mais ne le font pas vraiment. Car certains avocats arrivent à convaincre les familles de ne pas engager de poursuites judiciaires en échange d'une compensation financière de l'Eglise, dont une partie revient bien sûr auxdits avocats. E


Pas bien réjouissant tout ça ! Mais intéressant tout de même. On apprend des choses. Des choses pas toutes belles sur l'Eglise et les avocats bien sûr (mais en ce qui me concerne je n'ai jamais douté qu'ils soient, les uns comme les autres, de viles crapules). Mais aussi des choses sur ce qu'est le VRAI journalisme (j'insiste), le journalisme d'investigation, sur les méthodes employées pour débusquer la vérité derrière toutes les couleuvres qu'on essaie de nous faire avaler.


Et une personne bien avisée m'a dit que j'étais encore bien loin de me douter de tout ce qu'on nous cache de pourri  dans ce monde. Il paraîtrait que chez les politiques notamment ce n'est pas joli joli...Mais vous savez quoi ? Je préfère ne pas en savoir la moitié, je ne pourrais plus vivre sinon ! 





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