lundi 22 février 2016

"Les saisons", Jacques Perrin et Jacques Cluzaud

C'est la première fois que je parle ici d'un documentaire et pour cause puisque je ne vais jamais en voir (et d'ailleurs il n'en passe pas temps que ça au cinéma). 


Pour être honnête je n'avais pas vraiment envie d'aller voir ce film. Non pas que je doute de son intérêt et de sa beauté (c'est beau et intéressant) mais parce que je craignais, étant donné qu'il y est question de nature et d'animaux, de pleurer. Car je suis hypersensible quand il s'agit d'animaux. Je ne peux pas voir souffrir un animal sans pleurer. Et je n'aime pas pleurer devant un film. Enfin disons que je ne vais pas au cinéma pour pleurer. 

Et malheureusement mes craintes étaient justifiées, j'ai pleuré comme une madeleine pendant la moitié ou le tiers du film. Ouais, j'ai chialé comme une madeleine devant un documentaire appelé "Les saisons" ! Et je suis sûrement la seule !!

Pourtant pas de véritables scènes difficiles, où on verrai des humains massacrer des animaux par exemple. Mais ça m'a quand même bouleversée. Je m'explique... 


"Les saisons" c'est un voyage à travers les temps (ça commence  il y a plusieurs dizaines de milliers d'années, à l'ère glacière, quand les hommes sont déjà là, mais bien moins présents que maintenant, jusqu'à aujourd'hui) dans les territoires européens, qui, une fois la période glacière passée, se trouvent recouverts de forêts. 

On y voit les saisons défiler et surtout la vie grouiller. Tout un tas d'animaux vivre, naître, se nourrir, s'amuser, se battre, se nourrir, chasser...Des plus petits insectes aux plus gros mammifères, en passant par les prédateurs et leurs proies, les cervidés, les cochons, les écureuils mignons, sans oublier bien sûr les oiseaux. Il y a beaucoup de scènes adorables, notamment quand on voit les bébés de toutes les espèces, mais aussi des scènes plus dures, quand les mâles se battent par exemple ou qu'une meute de loups s'attaquent à une biche.



Mais bon jusque là tout va bien, c'est beau, c'est la nature, la vie...Et puis, petit à petit, au fur et à mesure que l'homme se multiplie, agrandit son espace de vie et se modernise, tout change, tout dérape. La forêt disparait petit à petit et les animaux ont de moins en moins d'espace pour vivre. L'homme tue les arbres. L'homme asservit les animaux ou, quand il ne ne le peut pas, les élimine (comme si leur piquer leur territoire ne suffisait pas !).



C'est de là que j'ai commencé à pleurer fort. Ne supportant de voir les arbres abattus et surtout les chevaux muselés, les loups traqués, tous les animaux perdus...Ne supportant pas tout ce gâchis.

Car pour moi, oui, l'homme est bel et bien responsable d'un immense gâchis. Quelle était belle la nature sauvage, avec toutes ses espèces végétales et animales ! Que le monde dans lequel nous vivons est laid désormais ! Plus d'arbres, de verdures, mais du béton. 

Et, bien que le documentaire finisse en disant qu'il est encore possible de rétablir une relation plus équitable envers les animaux, moi je crois que cela n'arrivera pas. Je crois que les hommes continueront à se multiplier, à agrandir leur territoire (au détriment de la nature et des animaux), à gaspiller les ressources et à polluer la planète jusqu'à ce qu'il n'y ait plus rien à sauver. Jusqu'à ce qu'on ait plus que des regrets. Que le monde finira par ressembler à un immense bloc de béton gris, sans végétation et sans animaux, avec juste des humains très nombreux et pas très heureux...



Mais je m'égard dans un pessimiste que personne n'apprécie. Néanmoins, je l'ai dit, tout ce qui concerne la nature et les animaux me touche plus que de raison. Je suis par ailleurs de nature pessimiste et n'aime pas trop le genre humain...Ah et j'ai eu une journée de merde, ça joue peut-être aussi ! 

PS : j'ai bien conscience que cet article n'est pas qu'une simple "critique" de film mais aussi une sorte de coup de gueule contre la connerie des hommes. Tant pis, j'assume ! 

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