samedi 6 février 2016

"Les premiers, les derniers", Bouli Lanners

Ce soir je suis allée au cinéma, pas mon cinéma habituel, celui où je suis abonnée (un grand cinéma Pathé), mais un petit cinéma d'art et essai (je crois qu'on dit comme ça...), le LUX. J'y suis allée avec mon chéri, voir un film qu'il voulait voir. C'est rare que mon amoureux veuille absolument voir un film au cinéma mais là c'est avec Albert Dupontel qu'il adore. Et il n'a pas été déçu. 

"Les premiers, les derniers" est un film franco-belge de et avec Bouli Lanners (un Belge, d'où peut-être cet étrange prénom), avec Albert Dupontel donc, Suzanne Clément et Michael Lonsdale, notamment. Il dure 1h30 environ. Je ne saurais trop lui attribuer un genre, n'étant ni drôle, ni tragique, ni un thriller, ni un film d'épouvante...Un drame peut-être (mais avec une fin heureuse !). Ou un road-movie. 


L'histoire se passe je pense de nos jours, on ne sait trop dans quelle région, mais une région plutôt rurale et désertique et grise grise grise (on croirait un ciel normand, pouark !). Et elle tourne autour d'une dizaine de personnages tout au plus. Il n'y a pas, ou quasiment pas, de figurants dans le film (région désertique je vous dis !). Ah et il y a un chien, ainsi qu'un cerf avec de magnifiques bois qui apparaît deux fois dans le film, symbolisant probablement quelque chose.

Au début en fait il y a plusieurs histoires en parallèle. D'un côté Gilou et Cochise (alias LANNERS et DUPONTEL), chasseurs de prime, venus dans la région pour récupérer un téléphone portable volé et au contenu "sensible". En parallèle, Willy et Esther, deux amoureux un peu simplets et en cavale, en possession du fameux portable que recherchent Gilou et Cochise. On apprendra par la suite qu'Esther cherche à revoir sa fille, qu'on lui a retiré parce qu'elle est handicapée mentale et qu'elle veut revoir parce que Willy pense que la fin du monde arrive. Ce sont les quatre personnages principaux.

Gilou et Cochise vont croiser la route d'une gentille femme de caractère pour l'un et d'un gentil vieux monsieur pour l'autre, tandis que Willy et Esther croiseront celle de Jésus, un type qui surgit toujours dont ne sait où pour les aider (et qui présente vraiment certaines similitudes avec Le Jésus). Et tous les quatre auront par ailleurs maille à partir avec une bande de chasseurs cons et méchants (vraiment). 

Et pour finir, bien sûr, les chemins de Gilou et Cochise d'une part et de Willy et Esther d'autre part se croiseront. C'est même Gilou et Cochise qui, à la fin du film, prennent la route avec nos deux amoureux pour retrouver la fille d'Esther. 

Entre deux le téléphone, passé en cours de route dans les mains des méchants chasseurs, sera récupéré par son propriétaire directement (les deux chasseurs de prime ayant laissé tombé) et par la force. 

Mais finalement ce n'est pas cette histoire de téléphone qui nous importe dans ce film, c'est tout ce qu'il y a autour. Ce qui m'a moi particulièrement tenu a cœur c'est que Willy et Esther, qui se retrouvent à un moment donné séparés l'un de l'autre, s'en sortent et se retrouvent. C'est ce qui se passe et j'en fut très satisfaite (je suis fleur bleue, que voulez vous). Parce qu'ils sont innocents et émouvants. 

Les personnages de Gilou et Cochise sont eux aussi émouvants à leur manière. Tous les personnages, quoi qu'il en soit, "font vrais". Vous savez, avec des défauts physiques et des défauts de caractère, pas comme dans beaucoup de films où il y a les gentils et les beaux d'un côté et les méchants et moches de l'autre...De l'authenticité donc, un bon jeu d'acteurs et une esthétique soignée (même si le décor est gris gris gris). 

Un beau film, c'est sûr, même si je sais ne pas avoir compris la moitié des références (le titre, le cerf, Jésus...). 







Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire